Une
HISTOIRE

Des Moines et des Vignerons héritiers,
L’héritage Monastique et l’héritage des Papes

Ceci est la part que nous avons d’un très riche héritage, ce sont les fruits du passé que cueille le présent. Mais, frères, ce présent dans peu de temps va passer et il suffit que nous plantions à notre tour les arbres : ils fructifieront bien un jour pour les mains élevées déjà derrière les brumes où, devant nous, l’avenir est une aube. Allons-y, nous ne serons jamais assez riches, nous qui passons comme ceux qui viendront, pour que nous ne laissions rien perdre, fût-ce un parfum, de ce bien de famille.

Max-Philippe Delavouët

480 :
Une date essentielle de l’histoire de l’Europe et du vin

A Nursie, en Italie centrale, naît le petit Benoît, fils d’un patricien romain. Après de brèves études à Rome, le jeune Benoît décide de se retirer au désert pour y mener une vie de moine ermite. Le rayonnement de sa vie de prière lui attire de très nombreux disciples et Benoît doit fonder une première colonie de moines à Subiaco avant de bâtir le célèbre monastère de Monte Cassino, citadelle de la Campanie et berceau de l’ordre bénédictin. Sans le savoir et sans le vouloir, Benoît vient d’écrire une page essentielle de l’histoire de l’Europe comme chacun le sait, mais aussi de celle du vin.

Dans la suite des siècles, ses moines, fidèles à la Règle de leur fondateur, s’adonneront avec un inlassable courage aux travaux des champs, sachant qu’« ils seront vraiment moines s’ils vivent du travail de leurs mains » (Règle des Moines). Le vignoble sera un des lieux privilégié de cet exercice où les fils de Benoît mettront tous les trésors de patience et d’ingéniosité dont ils ont le secret pour porter les terroirs à eux confiés au plein épanouissement de leur potentiel. Clos de Vougeot, Romanée-Conti, Châteauneuf-du-Pape, Gigondas, Vaqueyras… autant de noms de vignobles inoubliables qui ont été façonnés par les moines.

1305-1314 :
Clément V et le Vignoble Pontifical
du Piémont du Ventoux en terre bénédictine

Bertrand de Got, natif de la région de Bordeaux, est élu archevêque de cette ville vers l’an 1300. Aimant les bons vins et surtout pour subvenir aux besoins de la liturgie, il fait planter un vignoble à Pessac. C’est là l’origine de l’actuel Château-Pape Clément.
Le Sacré Collège réunit à Pérouse élit en sa personne le premier Pape qui va régner en dehors de Rome. Il quitte alors la Guyenne pour se rendre à Lyon où il est intronisé sous le nom de Clément V en septembre 1305. Les chroniqueurs racontent que vingt tonneaux de vin nouveau offert par le roi d’Angleterre suivait l’escorte pontificale.

En 1309, le Pape quitte définitivement l’Aquitaine pour s’établir dans le Comtat Venaissin, territoire pontifical depuis déjà trente-cinq ans. Il arrive en Avignon le 9 mars 1309 et s’installe au couvent des dominicains. Il lui arrive de séjourner au château qui deviendra le célèbre Châteauneuf-du-Pape. Mails il réside aussi à Carpentras et, autant que possible, il se retire à la campagne.

Ce Pape aime les lieux tranquilles où la nature exprime par sa beauté et son calme l’indicible Beauté du Créateur. Il choisit pour lieu de villégiature la petite bourgade de Malaucène au piémont du Ventoux. La face nord du Mont Ventoux et la fontaine du Groseau en font un lieu de fraîcheur et de silence, propice à la méditation et à la prière.

A son arrivée, la population en liesse l’accueille groupée autour de l’Evêque de Vaison, Raymond, seigneur de Beaumont, des clercs, des nobles et des moines eux-mêmes. Il est d’abord conduit au château seigneurial, dont une tour subsiste encore aujourd’hui à Beaumont du Ventoux. Les moines bénédictins cèdent alors leur monastère du Groseau au Saint-Père et déplacent toute leur communauté d’une trentaine de frères au cœur de Malaucène où ils possèdent un prieuré, ou peut-être à leur autre prieuré de la Madeleine, sur la route d’Entrechaux. C’est donc en ce lieu enchanteur du Groseau que le Pape se recueille volontiers et reçoit ses amis, y passant tous ses moments de liberté et de convalescence. C’est aussi là qu’il signe de nombreux actes officiels de son pontificat.

Comme autrefois à Pessac, Clément V plante des vignes, faisant ainsi de Malaucène le premier vignoble pontifical.

A la mort de Clément V, le siège pontifical reste vacant pendant deux ans. Le conclave réuni à Lyon élit Jacques Duèze, natif de cahors, Cardinal archevêque de Porto. Autrefois evêque d’Avignon, Jean XXII y établit sa cour pontificale. Il est à l’origine du vignoble pontifical de Châteaneuf-du-Pape, alors nommé Calcernier. Le Château de ce village sert de résidence secondaire aux papes et de lieu de replis en cas d’attaques de routiers ou d’armées ennemies. Jean XXII y fait planter les vignes par ses compatriotes de Cahors.

Amateur de grands vins, ce Pape fait venir les vins nouveaux de sa table pontificale de la toute la vallée du Rhône, depuis Hermitage jusqu’à St Rémi de Provence. Pour son vin vieux, il reste fidèle à l’héritage de son prédécesseur s’approvisionnant en vin liquoreux de Malaucène dont le vignoble fournit chaque année sept saumées de vin de paille (la saumée équivalant à 110 litres). Si le Groseau ne l’attire pas comme son prédécesseur, le vin de ce petit paradis perdu continue d’enchanter les convives de la table pontificale ! Les Vignerons des communes du canton de Malaucène ne l’oulieront pas, perpétuant la tradition de ce vin à base de raisins passerillés.

1929-2015 :
Les Vignerons montagnards
du Piémont du Ventoux : héritiers du Vignoble du Pape

A la fin de la première guerre mondiale, tout le Piémont du Ventoux ou presque vit de l’agriculture. La vie est rude mais l’habitude est prise de se contenter de ce que l’on a. On cultive la lavande en complément de la lavande sauvage du Ventoux, la vigne et les vergers là où le blé pousse mal.

Avant 1929, le raisin de cuve était ramassé par des courtiers. Les caisses étaient fournies par les vinificateurs et il fallait attendre que ceux-ci les livrent pour commencer la vendange. Ensuite, il fallait attendre qu’ils veuillent bien venir les chercher et les peser à la romaine au bord du champ. Les souvenirs ne manquent pas de caisses à vendanges pleines abandonnées assez longtemps au bord d’un champ ou d’un chemin, ou même sur la place de Malaucène. Enfin et surtout, il fallait aussi attendre pour être payé… quand on l’était. Attendre, attendre… encore attendre !

A Beaumont, un homme marque alors le village. C’est le maire Adrien Blouvac. Il a dans le sang quelque chose de l’ancien Seigneur de Beaumont : de la sagesse, un sens aigu du bien commun et la pugnacité des hommes de la montagne ! Et puis, autour de lui, existe une équipe qui va pouvoir le seconder. L’instituteur-secrétaire de mairie, Alain Charrasse, et quelques agriculteurs à forte personnalité, vont contribuer à créer ce noyau nécessaire à la naissance d’une cave. Le projet mûrit. Cette cave sera cantonale, regroupant les vignerons des environs de Malaucène, l’ancienne résidence pontificale où fut planté le premier vignoble papal. Le 29 janvier 1933 la construction est achevée et le vin coule à flot pour fêter cet événement.

Le vignoble grandit en taversant la crise économique mondiale de 1933 qui fait aussi sentir ses effets sur les marchés du vin, puis la seconde guerre mondiale qui lui donne l’occasion de servir les populations locales grâce à son organisation fédératrice.

Après la guerre, la paix et le calme revenus, les vignerons poursuivent la recherche de qualité pour leurs vins qui vont pouvoir bénéficier de la mention Appellation d’Origine Contrôlée Ventoux à partir du 27 juillet 1973. Dans cette perspective, un travail de longue haleine est entrepris sur le vignoble pour augmenter son potentiel qualitatif : le grenache noir, cépage noble du Midi, a pris la place principale dans nos vignes ; les vieux carignans sont conservés avec soin ; et la syrah commence à être largement complantée pour sa couleur, ses parfums et son aptitude au vieilissement. Le Cinsaut est en nette augmentation et, comme la Syrah, participe à l’harmonie globale de l’encépagement.

Qu’ils soient du Barroux, de Beaumont ou de Malaucène, tous les vignerons gardent au cœur l’enracinement de leur terroir au cœur de la Provence des Papes et leur héritage particulier en tant que vigneron du Canton de Malaucène, lieu historique du plus ancien vignoble pontifical. En 1995, les vignerons renouent avec cette grande tradition en produisant un vin de paille qui correspond sans doute à celui issu du petit vignoble pontifical planté par Clément V et que son successeur Jean XXII aimait à servir à ses hôtes de marque.

C’est encore poussé par la conscience d’être héritiers d’un patrimoine exceptionnel que les vignerons se lance dans une aventure plus qu’audacieuse en 2003 : la restauration des anciennes « bancaous » (terrasses en Provençal) datant parfois de l’époque Gallo-Romaine avec la mise en place d’un vignoble d’exception cultivé selon un cahier des charges unique en Provence : la haute densité (7500 pieds par hectare), le palissage haut sur piquets bois, un travail soigneux presque entièrement fait à la main : taille, ébourgeonnage, épamprage et vendanges en vert (pour éviter une surcharge de raisins), écimage (pour obtenir l’équilibre entre fruits et feuilles), effeuillage (pour aérer les grappes, et empêcher ainsi la pourriture) : tout est fait pour obtenir dans un décor de rêve des raisins encore plus concentrés et permettre à notre terroir de donner le meilleur de lui-même.

1970-2010 :
Le retour des Bénédictins…
au Piémont du Ventoux !

En 1309, nous l’avons vu, ce sont les bénédictins du Groseau et de la Madeleine qui cèdent leur monastère au Pape Clément, lui offrant ainsi la posssibilité de planter le premier vignoble pontifical. Clin d’œil amusant de l’histoire, 677 ans plus tard, ce sont les vignerons du Canton de Malaucène, les héritiers de ce vignoble, qui accueillent de nouveau les moines bénédictins de Sainte Madeleine – communauté reconnue de droit pontifical – récemment installés sur la commune du Barroux, limitrophe de Malaucène. L’histoire de ce retour est elle-même assez souriante.

Pour les moines de l’abbaye Sainte-Madeleine arrivés en 1970 au prieuré de la Madeleine de Bédoin, au pied de la face méridionnale du Ventoux et implantés au Barroux depuis 1980, l’aventure vinicole commence en 1986 avec l’arrivée des moniales de l’abbaye Notre-Dame de l’Annonciation ! Ces moniales installées d’abord à Montfavet puis à Uzès cherchent un lieu pour s’établir à proximité des frères de Ste Madeleine du Barroux et de leur fondateur, Dom Gérard, qui reste le Père de leur propre communauté. Les moniales trouvent une propriété tout à fait idoine pour leur implantation à quelques kilomètres de Sainte-Madeleine. Ce havre de paix se nomme la Font de Pertus et c’est une ferme viticole ! Hasard, ou encore clin d’œil providentiel ? Dans les monastères, on a l’habitude de dire que le hasard, c’est la Providence qui se ballade incognito !

En s’y installant, les sœurs s’engagent à maintenir le vignoble de la Font de Pertus ; elles se mettent donc à l’ouvrage avec l’aide de voisins ; très rapidement, les moines plantent à leur tour une vigne au pied de leur colline, confiant son entretien à un ami vigneron. Les raisins des deux abbayes sont vinifiés en Domaine particulier à la Cave des vignerons de Beaumont du Ventoux. Un des moines prend place parmi les administrateurs de la cave. Mais si cette collaboration montre l’insertion des deux communautés dans le tissu local, moines et moniales ne peuvent en rester là…

« Et Noé, homme de la terre, commença à planter de la vigne… ». À l’image du patriarche, premier vigneron, les moines commencent à s’investir eux-mêmes dans ce noble emploi : peu à peu, ils assurent non seulement les vendanges, mais aussi toute la culture. L’enjeu en vaut la peine : leurs monastères sont en effet situés sur un terroir de vieille tradition, les Côtes du Ventoux dont le vignoble remonte à l’époque gallo-romaine ; et comme nous l’avons vu, déjà au XIVe siècle, le Pape Jean XXII commandait de ce vin ! Le village du Barroux jouit d’un emplacement privilégié : le climat méditerranéen garantit un ensoleillement exceptionnel ; les Dentelles de Montmirail et les contreforts du Mont Ventoux abritent des vents trop froids. L’altitude (350 m) préserve une certaine fraîcheur tout en diminuant les maladies et les nuisibles, tandis que les plantations en côteaux assurent l’aération et l’exposition.

Ainsi le domaine, formé des vignes des deux Abbayes, s’agrandit peu à peu, avec comme cépages, grenaches, syrahs, carignans et cinsaults pour les rouges et les rosés ; roussanes et clairettes pour les blancs.

2010-2011 :
Des amis soutiennent les efforts des moines

Décembre 2010 est une date très importante pour le Domaine des deux Abbayes : à la suite de la rencontre avec Jean-Dominique Artaud, alors chef de culture du Domaine de la Janasse en Châteauneuf-du-Pape, les moines décident de porter leurs méthodes culturales au niveau d’exigence des plus grands vignobles en suivant avec souplesse les lignes fortes de l’agriculture de type biologique. Avec une bienveillance indéfectible, Jean-Do, ne cesse de leur prodiguer conseils extrêmement pointus et encouragements quant au potentiel qualitatif de leur vignoble.

Vers la même époque, Miguel Varo, offre généreusement ses compétences d’ingénieur agronome spécialisé dans la culture de la vigne et de l’olivier pour aider les moines à tirer le meilleur de leur terroir. Son suivi régulier des parcelles et sa présence très attentive au moment crucial des dernières semaines et des tout derniers jours avant vendanges permettent de pousser de plus en plus nos maturités vers l’optimum de chaque cépage en fonction des contraintes du millésime.

En 2011, ces efforts portés sur le vignoble permettent aux moines de présenter une nouvelle gamme plus qualitative : Rouge de vieilles vignes (Ventoux St Roman), Rouge de jeunes vignes (Ventoux St Louis) et rosé (Ventoux St Alric). En 2012 sortait notre première cuvée de blanc (Ventoux St Hilaire : clairettes et roussannes).

2012-2015 :
Unis par l’audace aux Vignerons

Pour aller au bout de cette logique qualitative, les moines décident au début de l’année 2011 de rejoindre le projet très audacieux de leurs amis vignerons et de se lancer à leur tour dans l’aventure du vignoble en terrasses. Comme les vignerons les moines adoptent la charte qui va les engager dans un mode de culture de la vigne extrêmement pointu. Il est vrai que depuis la rencontre avec jean-Do, de nombreux points de ce mode de culture ont déjà été adopté sur notre domaine : augmentation des hauteurs de palissages de nos anciennes parcelles, épamprages et effeuillages, tri draconien des vendanges…Mails il reste la haute densité (7500 pieds par hectare) qui n’est pas une sinécure, le palissage sur piquets bois, les vendanges en vert très précises (pour éviter une surcharge de raisins).

Pour les moines, c’est la certitude de pouvoir faire progressser la qualité de leurs vins qui guide ce choix. Le contrôle et les conseils de la comission « bancaous » vont permettre ensuite d’appliquer les mêmes méthodes sur l’ensemble du vignoble des deux abbayes qui va s’enrichir en même temps de quelques panoramas vignerons inoubliables sur des « bancaous » plantés face au Ventoux.

En mars 2012, les moines plantent leurs premières bancaous sous l’œil vigilant des vignerons qui, avec presque 10 ans d’expérience, savent les difficultés inhérentes à ce projet. Il faut adapter le matériel à ces rangées de vignes plantées à 1m60 les unes des autres, gérer les éboulements fréquents lors des fortes pluies d’automne sur ces terrains pentus, apprendre l’art de la régulation des charges en fruits, surveiller les stress hydriques des terrasses les plus hautes qui retiennent beaucoup moins les eaux de pluie etc…C’est presque un nouveau métier à apprendre. Mais les premières vinifications déjà réalisées les années précédentes sur ce type de parcelles sont très prometteuses. Voilà de quoi encourager les moines.

En 2013, les moines ajoutent aux bancaous rouges plantées de Grenaches et de Syrahs, quelques bancaous de Roussannes : pour leurs vins blancs aussi les moines veulent une forte charpente, une puissance aromatique intense, et une aptitude au vieillissement : la haute densité sera un atout majeur pour cela.

En avril 2016, un hectare de Marselan est planté sur 4 bancaous juste au dessus de l’Abbaye des sœurs. Ici les talus entre chaque étage peuvent atteindre les 9 mètres. Planté dans ces conditions, ce cépage devrait enrichir les rouges de garde. Perché au 4° niveau, nous sommes éblouis par le spectacle : au premier plan l’œil découvre trois étages de toutes jeunes vignes, à l’est les contre-forts du Ventoux, puis en revenant vers le sud les tuiles des toits du monastère des sœurs, le vallon planté de vignes avec au fond, sur son piton, le château du Barroux qui semble protéger toute la plaine de Carpentras tout en surveillant l’abbaye des frères perchée elle aussi sur un pic jumeau, et enfin, un peu plus à l’ouest, les dentelles de Montmirail avec leurs crénelures naturelles extravagantes.

2016 :
Via Caritatis, une voie plus excellente – Moines et Vignerons

Les vendanges magnifiques du millésime 2015 qui couronnent les efforts persévérants des Moines, des Moniales et des Vignerons, laissent entrevoir de superbes cuvées.

De nouvelles rencontres providentielles avec des personnalités du monde du vin nous encouragent à sceller ce lien entre les deux Abbayes et les Vignerons par la création d’une identité commune qui pourra refléter cette exigence des moines, des moniales et de leurs amis vignerons. La profonde charité qui anime ce projet, le patrimoine historique et spirituel dont les moines et les vignerons sont héritiers, les nombreuses amitiés jaillies de cette aventure et le désir de pouvoir les partager à travers le vin… L’évidence du nom s’impose : VIA CARITATIS.

Le Président de l’académie du vin de France, Jean-Robert Pitte, nous fait l’honneur de parrainer ce mémorial de l’héritage viticole monastico-pontifical. Philippe Cambie nous prête main forte pour les assemblages avec son expérience talentueuse et beaucoup de sympathie et Michel Trama, le célèbre maître-cuisinier (Relais-Château l’Aubergade), nous propose de nous aider de ses avis éclairés pour les accords mets et vins.

Les vins CARITATIS vont donc pouvoir être les ambassadeurs de ce que l’histoire, le vin et le terroir de Provence ont de meilleur. Et, nous l’espérons plus encore, participer à la diffusion d’un esprit de charité qui est le vrai terroir de leur naissance.

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