Un
TERROIR

Au cœur de la Provence des Papes,
entre Ventoux et Dentelles de Montmirail,
l’enchantement de la beauté.

Une province, c’est une terre donnée à l’homme pour qu’il l’aménage en terroirs. Pour qu’avec la charrue, l’outil et la machine, en y prenant les choses telles qu’elles sont et en les faisant telles qu’il faut qu’elles soient, il y apprenne à y humaniser tout et à se faire lui-même plus homme. De ces terroirs liés les uns aux autres il a bâti une province où s’élaborent solidement certaines façons de sentir et pareillement, de ces provinces liées les unes aux autres, il rebâtira le grand pays.

Henri POURRAT

Le terroir Caritatis

Image d’un terroir d’exception

Au cœur de la Provence des papes, perché de 310 à 550 mètres d’altitude entre le Mont Ventoux et les dentelles de Montmirail, le vignoble des Vignerons Caritatis et des deux abbayes du Barroux bénéficie d’un terroir et d’un climat magnifiques. Rattaché à l’Appellation d’Origine Protégée Ventoux, notre vignoble s’étend de la crête orientale du cirque des Dentelles de Montmirail qui surplombe le petit village de Suzette aux contreforts Nord-Ouest du Géant de Provence. C’est dire si les vins de ces terres ont un lien de parenté avec leurs prestigieux et très proches voisins des crus de Beaumes de Venise, de Vaqueyras et de Gigondas. La fraîcheur de nos monts en plus…

Dès l’antiquité, nos aïeux Gallo-Romains, créateur de ce vignoble, l’avaient deviné : les Côtes du Ventoux jouissent d’un terroir à très haut potentiel qualitatif. Les documents historiques du XIVe siècle gardent la trace de commandes prestigieuses de vins du Ventoux : le Pape Jean XXII appréciait les crus de nos Monts.

La complexité des paysages de ce territoire est liée à la diversité physique et à la diversité des cultures rencontrées sur cette zone de tradition « multi-fruitière » où la vigne de cuve côtoie le raisin de table « Muscat du Ventoux », l’olivier, le cerisier ou encore l’abricotier ; la diversité est également liée aux pratiques de l’homme sur son environnement. Le Barroux, Malaucène, Beaumont du Ventoux, Entrechaux et Mollans et le Crestet : dans tout ces villages où abondent les vignes, les floraisons se succèdent d’avril à juin offrant des palettes de couleurs merveilleuses à l’œil du promeneur : cerisiers, puis abricotiers, oliviers et vignes enfin. La biodiversité n’est pas chez nous une idée de littérature mais une réalité vivante.

Voici comment l’Agence Paysages décrit ce territoir « Entre Ventoux et Dentelles » dans son Diagnostic des paysages de l’AOP Ventoux de 2005.

« A la fin de l’aire tertiaire, des plis pyrénéo provençaux O.E. et des plissements préalpins N.S. ont crée ses reliefs tourmentés sous l’impulsion de la faille structurante de Nîmes, la plus importante dans l’orogénèse de la Vallée du Rhône. Ce paysage chaotique et fracturé est marqué par la verticalisation des Dentelles de Montmirail. L’émergence des Dentelles par un phénomène de compression unique en Vallée du Rhône (nommé « diapir de Suzette »), a ainsi permis de mettre en scène, côte à côte des formations géologiques éloignées de 200 millions d’années : par exemple le trias et l’oligocène du Barroux.

La vigne est présente dans les vallons et les coteaux souvent sur des parcelles de taille modeste. C’est une marqueterie de vigne en mélange avec les autres cultures fruitières ou bordées par la végétation naturelle. Ce paysage multiple forme avec les mouvements du relief, des compositions rythmées et colorées.

Le vignoble présente ainsi des terroirs bien identifiés et très diversifiés comme les éboulis et alluvions caillouteux alimentés par le relief calcaire du Mont Ventoux ou encore le trias remanié des Dentelles, souvent coloré avec la présence de cargneules rouge-orangé, excellent support pour la vigne.

Le massif est largement boisé mais les cultures occupent également d’importantes superficies sur les pentes plus raides grâce â l’aménagement de terrasses jusqu’à l’altitude d’environ 650m.

Un climat
exceptionnellement
clément

Comme chacun sait, le climat méditerranéen garantit un ensoleillement exceptionnel et notre cher vent du nord, le Mistral, assure une aération de nos vignes hors du commun, limitant les risques de développement des maladies cryptogamiques. Grâce aux paravents que forment les Dentelles de Montmirail et les contreforts du Mont Ventoux, nos vignes sont à l’abris des excès du Mistral qui a beaucoup de qualités mais aussi quelques défauts importants.

Quand il souffle à 120 km/h sur le Plan de Dieu ou à Chateauneuf-du-Pape, on le retrouve chez nous autour de 80 km/hr, ce qui évite les défoliations excessives des vignes, la casse des sarments, et un rafraîchissement trop brutal de l’atmosphère.

L’altitude modérée des pentes nord-ouest du Mont Ventoux préserve une certaine fraîcheur tout en diminuant la pression des maladies et des ravageurs, tandis que les plantations en côteaux assurent une aération et une exposition optimales. Notre vignoble conjugue, de manière variée et équilibrée, les meilleurs atouts de ce microclimat.

Les sols du
terroir Via Caritatis

À cela s’ajoute la complémentarité des différents types de sols : roches du Trias, terres profondes argilo-calcaires, sols sablo-limoneux légers et drainants qui nous permettent de tirer le meilleur parti de nos cépages. Pour les rouges et rosés, grenaches, vieux carignans, syrahs et cinsault ; pour le blanc, roussanes et clairettes. Les sols, plutôt caillouteux et arides, sont tous aptes à porter un vignoble de grand cru comme l’étude plus technique de Miguel, notre ami et conseiller, le montre.

La nature du sol, sa profondeur, son régime hydrique, et l’environnement pédoclimatique dans lequel la vigne se développera, définira une partie des caractéristiques et de la complexité d’un vin.

Les sols d’implantation de VIA CARITATIS, sont situés sur les secteurs nord et centre de l’appellation Ventoux, sur le Bassin de Malaucène et l’amphithéâtre de Carpentras, issus globalement de sédiments tertiaires, de calcaire dur et d’alluvions anciennes caillouteuses.
VIA CARITATIS est implanté sur une zone où les sols dominants sont les bruns calcaires (34,8%), les Lithosols (33%), les sols peu évolués colluviaux (11,6%), les Rendzines (12%) et dans une moindre mesure les sols fersiallitiques (8%) et de Trias (entre 3 et 5%).
Les sols bruns calcaires, très représentés sur le secteur, se développent sous l’influence d’une grande abondance de carbonate de calcium qui freine les processus d’altération de la roche-mère et qui ralentit l’humification par « stabilisation » des composés humiques et par protection contre la biodégradation. Cette présence de calcaire assure une bonne structure du sol, mais elle est susceptible d’insolubiliser des oligo-éléments, tels que le fer, le manganèse et le bore. Le vigneron doit surveiller ces carences et étudier les caractéristiques plus discriminantes pour la vigne, tels que la pente et l’épaisseur du profil du sol qui détermine la capacité de rétention en eau. Les ceps doivent être rationné en eau pour produire un vendage de qualité.
Les sols colluviaux ont des propriétés aussi intéressantes pour l’élaboration du vin ; mais il y a aussi des contraintes liées à la texture : le calcaire, une charge notable en cailloux ou un engorgement en profondeur.

On retrouve aussi des pieds de vigne de VIA CARITATIS sur les sols fersiallitiques qui présentent les mêmes intérêts pour le vin que les sols bruns calcaires. Ils apparaissent particulièrement précieux, en association avec les sols bruns calcaires, sur les terrasses d’alluvions anciennes du quaternaire.

L’aptitude agronomique des sols est conditionnée par des caractéristiques générales, appréciables pour tous les sols, et par des caractéristiques particulières.

Comme caractéristiques générales les parcelles ont été placées sur terrain avec une pente moyenne de 10 à 15%, mais récemment nous avons planté des pieds de vigne sur des bancaous où la pente excède 15%, et sur des Lithosols : les contraintes sont importantes, mais nous voulons limiter la production pour augmenter notre qualité et typicité.
La texture des sols varie, avec une teneur moyenne en argile de 25%, entre limon argilo-sableux et sable argilo-limoneux, mais nous avons aussi des parcelles avec une teneur plus faible en argile, de texture sable argilo-limoneuse.
La réserve utile en eau (RU) qui correspond à la quantité d’eau que le sol peut absorber et restituer à la plante est de 1.50-1.80 mm/cm de terre fine, indice très correct pour la qualité recherchée.

Comme caractéristique particulière, le taux de calcaire actif élevé, est le principal problème des sols de la zone, car il détermine, avec le teneur en fer libre, le pouvoir chlorosant du sol. C’est un point capital dans le choix du porte-greffe. Nous devons privilégier ceux qui peuvent s’adapter aux sols avec un teneur en calcaire actif élevé (indice de pouvoir chlorosant haut). Le fercal est souvent le porte-greffe adapté à ces sols. Pour garder leurs vignes en bonne santé, nos vignerons sont parfois obligés de corriger des carences ferriques par des pulvérisations foliaires riches en fer et en oligo-éléments.

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Abbaye du Barroux & Vignerons Caritatis
-
1201 Chemin des Rabassières - 84330 - Le Barroux
Tél : +33 (0)4 90 62 56 31 ou +33 (0)6 95 90 39 85
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